Après nos deux critiques et analyses avec et sans spoilers, après avoir aussi pris le temps de digérer le copieux pudding servi au premier visionnage, une deuxième séance permet de mieux absorber ce rythme rapide et frénétique imposé par JJ Abrams (et Disney !) et de prendre toute la mesure de la densité du film. Est-ce parce que je l’ai vu d’abord en pleine semaine, en 3D et entre deux dossiers de boulot que j’ai eu un peu de mal initialement avec cette Ascension de Skywalker ? Une deuxième fois, en 2D, un dimanche matin, m’a fait mieux apprécier le film et les intentions, finalement plus subtiles qu’il n’y paraît, de l’auteur !
Les contributions de Blaster à cet article figurent [entre crochets].
Retour sur quelques détails que vous avez sans doute remarqué et réservés, bien sûr vous l’aurez compris, à celles et ceux qui ont vu le film !
– La mystérieuse planète Sith Exegol se lit à l’envers Log Exe : on peut y voir une référence geek pour les fans d’informatique puisque les fichiers Log.exe peuvent parfois poser des petits soucis. Il apparaissent souvent lors des accumulations de données et on peut voir que JJ Abrams file la métaphore en faisant un court travelling sur des clones de Palpatine, certains ayant les traits de Snoke dans des bocaux.
– Palpatine n’occupe pas son trône, il est accroché à un bras articulé qui le maintient en vie et fait penser à la louma des réalisateurs ou aux premières caméras montées sur des articulations et reliées à des ordinateurs pour la première trilogie (la célèbre Dykstraflex !)
[On peut même y voir une influence d’un concept ancien créé comme Dark Empire par Tom Veitch : l’exosquelette du roi Ommin d’Onderon]
– Contrairement à ce qu’on peut lire, le trône sur Exegol ne s’inspire pas directement de celui de Game of Thrones mais bien d’un dessin initial/ concept art de Ralph Mc Quarrie vers 1982. Cela n’empêche pas bien évidemment des parallèles scénaristiques entre GoT et Star Wars bien au contraire : Rey a, par certains côtés, des ressemblances évidentes avec Daenerys !
– Sur Pasaana, les autochtones célèbrent une fête ayant lieu tous les 42 ans : difficile de ne pas y voir une allusion directe au laps de temps entre les sorties de l’épisode IV (1977) et IX (2019). Et non, désolé mais rien à voir a priori avec l’anniversaire d’Emmanuel Macron ! La fête en elle-même ressemble beaucoup à la Boonta Eve de l’Episode I (1999). Dommage que JJ Abrams passe très très vite sur ces scènes rythmées musicalement par le morceau Oma’s Place qu’il interprète avec Ricky Tinez
– Il y a fort à parier que le mystérieux Ochi de Bestoon (interprété dans les flashback par Liam Cook), décrit comme un chasseur de primes, fera de près ou de loin une apparition dans The Mandalorian. Ne serait-il pas derrière les opérations visant à capturer “The Child” ?
– L’effet de la Force présenté comme nouveau (guérison) ne l’est pas tout à fait à 100% si on se remémore l’intervention d’Obi-Wan dans Un Nouvel Espoir quand il ranime Luke après son bref combat contre un Tusken. Certes on peut voir furtivement Alec Guiness prendre une sorte de poudre ou pommade avant d’approcher sa main du visage de Mark Hamill mais le pouvoir de guérison/régénération des Jedi a quand même fait son chemin ensuite dans les RPG et jeux vidéos (pour des raisons bien compréhensibles). [Chronologiquement il apparaît également avant le film dans le chapitre 7 de The Mandalorian]. Grande question quand même : pourquoi Luke dans l’épisode VI n’a pas tenté de sauver Vador avec ce pouvoir s’il existait depuis longtemps…
– Il y a bien deux transporteurs au sol au moment de la capture de Chewbacca par les forces du premier/dernier ordre : c’est très fugace et leur positionnement derrière le gros rocher fait qu’on s’y laisse prendre. Le transporteur qui décolle et se fait “harponner” par la Force puis foudroyer par Rey (on comprend pourquoi après) ne contient pas Chewbacca.
– Sur Kijimi, le bar qui fait penser à la Cantina (et où on entend “Lido Hey”) est tenu par un certain Oma Tres qui n’est autre que… John Williams ! A notre connaissance, c’est sont premier caméo dans un Star Wars. Williams a un œil mécanique dans cette scène et une tête du robot 2-1B se tient derrière lui. Le nom Oma Tres est bien sûr l’anagramme de…. Maestro ! Il semblerait que tout plein d’autres accessoires intéressants décore ce bar… Il faudra scruter les éditions dvd/blu-ray…
– L’un des pilotes est joué par Denis Lawson : l’acteur reprend son rôle de Wedge Antilles tenu dans les épisodes IV à VI, pour le plus grand plaisir des fans ! [sa seule ligne de dialogue semble un hommage à L’Empire contre attaque dans lequel il félicitait Janson pour son tir. Il est probable que dans l’Episode IX, Wedge soit devenu artilleur sur le Faucon Millenium ce qui accentuerait le parallèle entre les deux situations].
– Carolyn Hennesy interprète le personnage de Domine Lithe. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais l’actrice est la doublure voix de Leia dans un jeu Lego et dans Star Wars Resistance. On peut penser (mais ce n’est qu’une supposition) qu’elle a pu faire quelques raccords en doublant Carrie Fisher.
– [Albrehk, l’alchimiste Sith qui répare le casque de Kylo Ren a un visage de chimpanzé dont on ne voit pas les yeux. Ce pourrait bien être un hommage à la première apparition de l’Empereur dans L’Empire contre attaque puisque le visage utilisé à l’époque avait des yeux de chimpanzé surimposés sur un visage de vieille femme pour créer l’effet final.]
– [La tenue de Sidious complètement ressuscité rappelle celle des conseillers impériaux du Retour du Jedi et notamment l’interprétation qu’en donna Kenner.]
– [Le casque de Kuruk, l’un des Chevaliers de Ren, semble inspiré du design des chasseurs TIE de Dark Empire.]
– A la toute fin, les voix du passé des Jedi sont celles de Hayden Christensen (Anakin Skywalker), Luminara Unduli (Olivia d’Abo), Ahsoka Tano (Ashley Eckstein), Aayla Secura (Jennifer Hale), Mace Windu (Samuel L. Jackson), Obi-Wan Kenobi (Ewan Mc Gregor & Alec Guinness), Yoda (Franck Oz), Adi Gallia (Angelique Perrin), Kanan Jarrus (Freddie Prinze Jr.) et Qui-Gon Jinn (Liam Neeson). C’est la grande prouesse du film, sachant que c’est le seul moment sauf erreur où l’on entend la phrase “may the Force be with You” et que, James Earl Jones, en tant que voix de Vador, est entendu plus tôt dans le récit.
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