FulguroPod épisode 0 : les packagings dans l’histoire du jouet

Nicko, Remster et Blaster se sont retrouvés autour d’un micro pour parler d’un sujet essentiel (ou pas) : l’emballage des jouets.

Il s’agit d’une sorte de pilote pour nos vidéos et podcasts. Nous vous invitons à visionner la vidéo sur You Tube.

 


Podcast enregistré le 16 octobre 2019.

La Redaction

16 comments

Le côté blister pour moi est négligeable, je préfère mille fois une belle boîte en carton et idéalement avec un panneau ouvrable (mais cela veut dire une fenêtre en plastique donc il faudra oublier et de plus, un rabat c’est de la matière supplémentaire donc çà coûte plus cher). Exemple Chevaliers du Zodiaque, Dinoriders… Ce qui n’empêche pas que les cartes avec artwork sont bien belles.
Pour les inserts je préfère les anciens avec du polystyrène (Chevaliers du Zodiaque, MASK…).
Les plastiques je n’ai jamais trouvé cela qualitatif sans parler du scotch de partout qui m’horripile (Myth Cloth même si la boîte carton en elle même est classe). Les versions carton quand on a des systèmes élaborés avec des emplacements découpés ou via pliage pour bien maintenir les jouets là ok c’est classe.
Les actuels où on a juste un jouet ceinturé de partout avec ces fichues attaches (fil plastique/métal ou ficelle) c’est tellement lowcost comme rendu. Il n’empêche que depuis quelques années Hasbro (avec les gammes sortant avec la mention Hasbro Takara Tomy pour les Transformers) ont de magnifiques artworks sur des boîtes carton. Normal puisque que Takara Tomy étant japonais a toujours soigné les présentations de jouets ou figurines.
Bref vive les boîtes jap’ \o/

Prochain sujet, la disponibilité/distribution en France xD
Bravo à la team.

Nicko says:

Ton carnet Fury !

jp says:

C’était intéressant. Et la news de l’abandon du plastique dans les emballages me laisse dubitatif. Concernant ce qui cale le jouet ou la figurine, en général polystyrène ou plastique avant, j’ai du mal à l’imaginer en carton comme pour les friteuses… Wait and see.

Nicko says:

Merci jp pour ton retour 🙂

Les inserts en carton existent depuis très longtemps déjà, notamment pour certains véhicules de la gamme M.A.S.K. Là où je te rejoins pleinement c’est concernant les blisters. Une action figure calée avec du carton ma fois pourquoi pas si c’est fait avec ergonomie et esthétisme. Et surtout si ça limite la consommation de plastique c’est vraiment top.

Merci encore à toi 🙂

KissFan says:

Podcast très sympa!
Je rebondis sur l’observation de Nicko concernant le côté incitation commerciale des packagings.
Sur la plupart des conditionnements de figurines articulées, il y a la mention “Collectionne les tous” tournée plus ou moins différemment.
Mais je trouve que des grandes marques comme Lego ou Playmobil ont levé de pied de ce côté-là.
Chez Lego, à notre époque, les sets les plus grands étaient équipés d’une boîte à rabat qui permettaient d’admirer les pièces conditionnées sous sachet ou dans des logements pour quelques pièces plus grosses, voire pour le tronc des minifigs. A cette même époque, Lego proposait également des idées pour ré-assembler différemment les sets proposées. Je me souviens ainsi avoir créé la base au sol suggérée au verso de la boîte Lego Futuron n°6932.
Chez Playmobil, la tentation d’en avoir davantage était plus élevée car chaque boîte était mise en scène dans un environnement enrichi de personnages, d’accessoires, etc … Par exemple, pour une boîte dont je conserve un souvenir fort, les cinq indiens de la référence 3483, au verso l’on découvre notamment l’attaque de chariots par des indiens ou un plateau de tournage pour un western. Enfant, on avait clairement envie de recréer de telles scènes! Aujourd’hui, il me semble que sur les boîtes de Playmo, le verso est surtout prétexte à dresser un inventaire des pièces fournies dans la boîte.

Nicko says:

Merci Pascal pour ton écoute et tes interventions toujours qualitatives 🙂

La séquence où j’évoque la dimension publicitaire des packagings, notamment vintages, a été coupée pour des raisons techniques. Deux aspects bien distincts sur le plan promotionnel sont à souligner :

D’abord ce que j’appelle une publicité “directe”. C’est tout simplement le référencement au dos des packagings concernant les jouets en cours de distribution. On parle souvent de séries ou de waves. Ils/elles correspondent en général à l’année de commercialisation du jouet contenu dans le packaging mais il y peut aussi y avoir des références passées et même futures (le fameux “coming soon”).

Ensuite une seconde approche que j’appelle publicité “indirecte” : c’est ce que j’évoque souvent dans les productions. L’artwork frontal du blister ou de la boite illustre le jouet prioritairement concerné avec, dans le même décor, d’autres modèles appartenant très souvent à la wave en cours. Une astucieuse manière à moindre coûts de promouvoir d’autres produits d’une même licence. Les exemples sont nombreux : le Sky-Runner et l’Ultrasonic Suit Quicksilver, le Snow Cat et Snake Eyes V.2 (entre autres), le Cobra POGO et Cobra commander Armored V.3 etc…

Ceci étant dit, tu peux tacler tes chats jusqu’à obtention d’un carton rouge 😀

KissFan says:

Mes chats se portent bien, laisse les tranquilles. Avec ton accent du sud, tu leur ferais peur! Et puis, ce n’est pas moi qui met à l’honneur récemment un véhicule qui s’appelle Snow … Cat ^^
Parmi cette dimension publicitaire des jouets vintage, il y avait quand même une incongruité avec les Trobbits sous carte Galoob: rien d’imprimé au verso (Orli jouet ou GIG, je l’ignore)!
Y avait-il d’autres gammes comme cela (hors bootleg de solderie ou de supermarché)? Spontanément, je ne vois pas.

Nicko says:

Bien vu pour le Snow Cat 😀

De mémoire les cartes Orli Jouet des Trobbits mentionnaient leur présence au dos et en couleurs. Concernant la version Galoob, je suis allé vérifier de nouveau, je n’ai pas tout en tête. Effectivement le back est vierge.

Première remarque : la dimension publicitaire, qu’elle soit “directe” ou “indirecte”, est une tendance largement généralisée mais il existe bien entendu des contre-exemples. Ils sont très très minoritaires cependant.

Deuxième remarque : les cardbacks “vierges” sont aussi typiques de certains samples. Ces versions promotionnelles “test” étaient prévues, entre autres, pour les salons ou les catalogues professionnels.

Troisième remarque : il y a aussi le cas de “l’error card” qui explique le cardback vierge. Le Ray Stanz Fright Feature RGB avait connu ce problème avec un lot provenant d’Angleterre.

Alors l’explication peut être très simple concernant le back vierge des cartes Trobbits Galoob : la négligence. Les versions compagnons semblaient suffisantes aux U.S. Il faudrait regarder à quelle date les blisters individuels des Trobbits ont été produits et distribués. Cette information étayerait ma thèse s’il s’avère que la prod se rapproche de la fin d’existence de la gamme Blackstar. A ceci ajoutons qu’il manque un Trobbit à l’appel. Ça confirme l’aspect négligé et inabouti.

Concernant la limitation du plastique il ne faut pas oublier que depuis des années (et dernièrement surtout) çà devient n’importe quoi du côté des jouets/figurines car il n’y a pas que le packaging de touché.
On a connu l’abandon du métal (sans aller trop loin, les Transformers Masterpiece), la diminution en taille pour économiser de la matière première (les G.I.Joe sont apparus avec ce procédé), rien de nouveau on va dire.
Ce qui me gène au plus haut point c’est qu’Hasbro (et donc Takara Tomy) fait pour Transformers. Après des pièces (bras ou jambes) ouvertes (comprendre que l’on voit le creux dans la pièce), ce qui donne un aspect cheap non fini (pourtant le prix lui monte … cherchez pas la logique, ah mais si çà fait plus de marge mais le CONsommateur lui …).
Les Transformers continuent à diminuer. Les Leader Class sont de taille Voyager Class et ainsi de suite. Et là encore le tarif monte ou au mieux ne descend pas. Plus petit, moins de matière mais même sousous.
Bien content d’avoir arrêté les collections, trop d’enfilade de la part de (toutes) les marques.

KissFan says:

Niveau packaging, je me rappelle avoir été beaucoup déçu par le He-Man “Promocional” espagnol. Je l’avais découvert à la boutique Mad Toy rue Oberkampf à Paris fin 2000. Bien sûr, selon les pays de fabrication ou selon les éditions, il y a toujours eu des différences de qualité dans la gamme MDLU. Mais là … Plus aucune phrase d’accroche sur le recto pour indiquer que Musclor est l’homme le plus fort de l’Univers, et l’illustration d’un Musclor contemplatif au verso a disparu, ainsi que le dessin de l’action-feature. Pourtant, les blisters étaient illustrés par Errol Mc Carthy depuis plusieurs années quand cette version promotionnelle fut proposée.’ La gamme annonçait peut-être déjà sa fin, et Musclor (comme Skeletor d’ailleurs) de subir un emballage peu attrayant. Là c’était le “promocional” et le “Precio super especial” qui ressortaient, un blister destiné à séduire les parents des enfants avant tout 🙁 Au verso, 17 figurines illustrées, mais sic, aujourd’hui encore, que cette version n’est pas attrayante.

Nicko says:

Il y a une tendance claire concernant les jouets vintages : plus on se rapproche de la fin de vie d’une gamme, plus le soin accordé, de manière générale, décline. Encore une fois il y a des contre-exemples mais la règle est quand même nettement vérifiable.

Pour les MOTU, j’ai un attachement particulier aux cartes de Mousticor et Repticor. Tu te doutes bien pourquoi. Mais en termes de blister, j’ai vraiment un coup de cœur pour les cartes Power Lords. Elles détrônent même les Visionaries dans mon classement personnel, c’est dire. Les blisters des guerriers extra-terrestres sont au croisement des seventies et des eighties. Les artworks de Wayne Barlowe sont remarquables. Le front card illustre un style comics. Le cardback est dans la plus pure tradition des cross sell arts MOTU. Dommage que les bulles jaunissent quasi systématiquement. C’est la raison pour laquelle je n’ai que des looses MINT. J’ai conservé cependant toutes les cartes originales.

Merci beaucoup pour cette nouvelle rubrique, j’attends les prochains podcasts avec impatience!

Haut comme trois pommes dans les allées de mon supermarché, ce qui faisait l’attrait d’un jouet à l’époque, et vous en avez très bien parlé, c’est la manière dont les illustrations et le logo du packaging arrivaient à nous immerger dans un univers. Et par la suite il fallait aussi agiter le cortex préfrontal médian de nos parents pour qu’ils sortent leur porte monnaie…

Désormais l’industrie du jouet peut utiliser des médias très divers et nous stimuler durant toute l’année. Des reviews de youtubeurs, de la photographie semi-artistique sur Instagram, des news sur Facebook, plus vraiment de place à de superbes illustrations sur les packagings quand on connait déjà tout de la figurine… avant même qu’elle soit commercialisée.

Donc je pense qu’on a deux voies que se dessinent, soit on est Hasbro et on fait le minimum car on a des dizaines de gammes de jouets à développer, soit on est Neca ou Super7 et on tape très fort dans la fibre nostalgique du consommateur avec des packagings ultra léchés. Et ça peut aller plus loin encore, pour les ultras nostalgiques que nous sommes quand Ezra Tucker, l’ancien illustrateur de la gamme Dino Riders embauché par le studio Creative Beast pour leur gamme Beast of Mesozoic. Le studio de passionnés conçoit sa gamme sur Kickstarter et la boucle est bouclée 🙂

Il y a une troisième voie, et celle ci on en a pas vraiment parlé car elle est plutôt destinée au marché de la contrefaçon (nos chers revendeurs de chez AliExpress), c’est le « no box » , donc s’affranchir complètement du packaging quand on sait qu’on achète des trucs à la qualité parfois douteuse et qu’on veut économiser quelques euros.

On a une vraie multiplicité de designs et de choix quand on parle de packagings en 2019. Je pense que ça correspond bien à notre époque. On est face à un consommateur « mutant » et opportuniste qui ira chez Jouéclub pour se dépanner d’une boite de Ninjago pour son neveu, étant tout aussi fan de Marvel Legends et achetant de manière compulsive sur Amazon et parfois prenant des chemins détournés sur AliExpress pour un kick-off Mafex Spiderman. Qu’en pensez vous?

Merci pour ta contribution, super riche. Je prends le temps de te répondre un peu plus tard.

Nicko says:

Merci TasmanT pour ton écoute et tes remarques très pertinentes 😀

Je me permets de répondre aux noms de mes collaborateurs, ils interviendront si nous sommes en désaccord. Oui, la promotion dans l’univers du jouet a muté au fil des années. Le produit dérivé, dans le sens qui provient d’un succès est devenu dans les années 80 un processus inversé avec la création d’une gamme à vendre puis/ou simultanément d’un support animé promotionnel dédié. La tendance va légèrement changer avec la fin des années 90, notamment dans la période 96 – 99, avec beaucoup de déclinaisons plastiques issues de films à succès. Je pense spontanément à des licences comme celles d’Indépendance Day ou Men in Black par exemple. On se rapproche du produit dérivé plus traditionnel, secondaire, là où l’oeuvre cinématographique prime et doit générer les bénéfices principaux. Un produit dérivé un peu moins pensé en amont.

Je n’ai que très peu de références concernant le jouet “moderne” mais j’ai pu voir que les efforts concernant les packagings étaient propres à des firmes comme super 7 ou bien NECA effectivement. Nos pro jouets modernes de la rédaction apporteront d’autres références. Les illustrateurs des packagings vintages étaient souvent plusieurs à travailler sur une même gamme. J’ai cité Paul Kirchner qui a beaucoup travaillé avec la firme Tyco, notamment avec les Crash Dummmies, mais j’aurais pu aussi évoquer Marc Ericksen. Le fait pour des concepteurs de jouets modernes, qu’ils soient revival ou nouveaux, d’aller chercher des anciens artistes pour aider à “designer” ou “illustrer” est un phénomène courant. Je me souviens des FHM qui avaient sollicité Wayne Barlowe pour les Power Lords de 2013. Wayne Barlowe avait ressorti des concept arts juste exceptionnels pour l’occasion. Ils avaient été présentés au public.

Le no box me laisse perplexe. J’appartiens à une génération matérialiste où l’objet était central. Acheter par exemple un jeu vidéo sur un ticket de caisse et le télécharger me semble inconcevable et pourtant. Le packaging, en l’occurrence la boite, la notice, sont des éléments qui font partie intégrante du jeu. Pour un jouet c’est exactement le même principe je pense. Le jouet “d’avant” vivait sous deux dimensions : l’objet lui-même mais également la notice ou le packaging que l’on examinait le soir dans notre lit ou bien dans la cour d’école, sans avoir le jouet sous la main. Cette dimension là est capitale pour l’imaginaire. Analyse personnelle bien entendu mais qui me semble recevable.

Les époques changent, la consommation et les codes qui en découlent également. Je pourrais dire facilement “c’était mieux avant”. Une formule générique qui mérite de la nuance. En tous cas, le packaging des jouets relatifs aux années 80 avait une “âme”. Il y avait très souvent une ou plusieurs personnes, talentueuses, derrière une représentation graphique. Les Transformers G1 n’ont pas été cités dans le podcast, le temps d’expression étant limité et réduit. Mais les back box étaient phénoménaux, avec des scènes épiques de batailles extra-atmosphériques qui nous transportaient ailleurs, dans une autre galaxie.

Voilà quelques précisions axées sur le vintage sachant que je n’acquiers pas de jouets modernes ou de type revival. J’ai peu de choses pertinentes à apporter sur ce sujet et j’en suis désolé. Je peux terminer en disant que le qualitatif en termes de packaging était monnaie courante dans la période 80 et début 90. J’insiste sur ce point. Le sublime était indissociable d’une logique commerciale populaire avec des tarifs abordables.

Merci encore à toi TasmanT pour ton message passionnant 🙂

Merci Nicko pour ton commentaire. Je ne connaissais pas encore Paul Kirchner & Marc Ericksen, donc c’est top de fouiller un peu dans leurs créations 👌🏼
Longue vie à FulguroPop !

Nicko says:

Je t’en prie, c’est moi qui te remercie ! 😀

On en découvre tous les jours, moi le premier. Et c’est très bien ainsi, l’intérêt reste constant. Rémi m’avait ouvert la piste d’Hector Garrido. D’où l’importance des messages et de communiquer afin de partager de nouvelles informations. Il reste tant de choses à découvrir concernant le vintage de manière générale. Ericksen a officié majoritairement dans le jeu vidéo il me semble. A confirmer.

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