Au début du mois de novembre, The Wall Street Journal nous rapportait par des sources anonymes proche du dossier qu’Hasbro aurait fait une proposition de rachat de la firme Mattel, sans que les détails du deal ne soient connus. Ces sources auraient récemment confirmé le refus de cette proposition de rachat.
Mattel, le leader des fabricants de jouets au Etats-Unis, a, de nouveau, enregistré des résultats décevants pour son troisième trimestre (le chiffre d’affaire a reculé de 13% fin octobre, dont 22% de cette baisse concernerait l’Amérique du Nord), au point d’établir un nouveau plan économique. Basé sur 2 ans et d’un montant de 650 millions de dollars, il s’ajouterait au premier plan toujours en cours. En conséquence de ce plan, le versement des dividendes sera suspendu et d’autres usines de la firme continueront à fermer, provocant ainsi de nombreux licenciements. Le groupe prévoit aussi de se séparer de près de 40% de ses marques, se concentrant ainsi sur leurs best-sellers tel que Barbie, Fisher-Price ou Hot Wheels.
Chez Hasbro, actuel numéro 2 des fabricants de jouets aux USA, on enregistre une hausse de 7% au niveau du chiffre d’affaire pour le troisième trimestre. Le détenteur des licences Star Wars, Marvel et Disney Princess (ancienne licence Mattel, récupérée en 2014) compterait donc fusionner sa firme avec Mattel pour devenir un leader incontesté de l’industrie, possédant ainsi les plus grandes licences et défendant l’industrie du jouet traditionnel face au leader du jeu de construction LEGO et aux produits numériques qui deviennent de plus en plus à la mode chez les enfants. Cette fusion représenterait un contrôle du tiers du marché du jouet traditionnel américain, et plus de 20% des ventes mondiales.
Il s’agit ici de la troisième tentative de négociations entre les 2 géants du marché du jouet, les deux premières étant en 1996 et en 2015. Pour l’instant, Mattel semble jouer la montre et demande à Hasbro de revoir sa copie, jugeant l’offre insuffisante au regard de la valeur réelle du groupe et du risque relatif à la législation américaine sur la concurrence.
Il faut dire qu’un tel mastodonte entre les licences propriétaires (rien que pour Hasbro, citons : Transformers, G.I. Joe, My Little Pony…) et celles qu’il exploiterait détiendrait une position de force sur le marché et dans le quotidien des enfants. Après la chute de la maison Toys R Us (et la fragilité du commerce de détail physique aux Etats-Unis), pas sûr que les autorités américaines soient prêtes pour un tel mariage…
Cela ne nous empêchera pas de rêver à ce que pourrait donner une version DC des figurines Marvel Legends…
Joueur d'Heroclix et divers boardgames.
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