Les guerriers extra-terrestres
Lorsqu’on évoque les jouets issus de la décennie 80, certaines licences sont immanquablement mentionnées tellement les esprits furent marqués de manière indélébile, et ce à juste titre : les Maîtres de l’Univers, G.I.Joe, M.A.S.K. ou encore les Transformers sont autant de gammes gravées dans la mémoire collective des trentenaires et quadragénaires.
Il existe cependant d’autres licences de jouets, plus obscures, mais tout autant fascinantes qui ont également marqué les années 80, notamment en termes d’action figures. Parmi ces gammes « underground », certaines se détachent largement comme celle des Power Lords. Il me semble important, avant d’aborder l’analyse concernant le Sydot chrome, de revenir le temps de quelques lignes sur la naissance des guerriers extra-terrestres, naissance qui était déjà annonciatrice d’une certaine marginalité.
De Strongin et Mayem à Wayne Barlowe
L’idée d’une gamme de jouets sur la thématique extra-terrestre germera au début des années 80 dans l’esprit de deux toys creators, Ned Strongin et Len Mayem. Le point de départ est en fait un livre publié en 1979, le Barlowe’s Guide to Extraterrestrials, un recueil d’illustrations réalisées par le talentueux Wayne Barlowe. Designer de génie, ce dernier a travaillé, entre autres, sur les films Avatar, Hellboy, Harry Potter, Pacific Rim etc… Le concept du livre est simple : interpréter sous la forme de croquis des monstres et créatures issus de la littérature fantastique. Ainsi, les créations surnaturelles de H.P. Lovecraft ou encore James White s’incarneront sous les coups de crayon de Wayne Barlowe.
Strongin et Mayem souhaitaient initialement décliner en action figures certaines illustrations du recueil de Barlowe. Après avoir contacté ce dernier et évoqué le projet, un problème se posa rapidement : celui des droits d’auteur. En effet, le coût aurait été trop important en termes de production et certains droits quasi impossibles à acquérir. Wayne Barlowe étant cependant très enthousiasmé par le projet va proposer de designer des action figures exclusives pour Strongin et Mayem. Il naîtra de cette collaboration une gamme O.V.N.I. dans le paysage ludique des années 80. L’organique, l’horrifique et l’extra-atmosphérique seront les maîtres-mots de la licence Power Lords.
Conceptualisation et origines
L’action figure que j’ai choisi d’évoquer aujourd’hui n’est autre que celle de Sydot appartenant à la série 1 de 1983 (datation U.S.). Pour rappel cette première mouture était composée de 6 personnages spécialement créés comme vu précédemment par Wayne Barlowe. J’évoquais à ce propos l’intérêt du projet Power Lords pour Barlowe. Cette implication sera notable à travers le personnage de Sydot. En effet, ce nom n’est autre que la contraction de Sy et Dorothea, les parents respectifs de Wayne Barlowe. Dorothea, à l’instar de son mari, était illustratrice spécialisée dans la faune et la flore naturelle. Certains de ses ouvrages étaient signés Dot, ce qui précise le néologisme nominatif créé par Barlowe.
Le personnage de Sydot est clairement un hommage de Wayne Barlowe à ses parents, sur le plan nominatif mais également en termes de design. Les premiers concept arts de Barlowe pour la licence Power Lords sont sublimes, d’une rare finesse. Celui représentant Sydot ne déroge pas à la règle. Différentes annotations donnent des précisions concernant certaines parties de la créature. On relève que la texture de la peau était suggérée « rubber », c’est à dire en plastique souple de type gomme. L’idée fut conservée lors du sculpt avec différents plis et reliefs mais malheureusement dans un plastique dur.
L’armure de Sydot est notifiée en « silver » ou argentée. Je reviendrai sur ce point dans quelques lignes. Les détails fourmillent avec notamment les ventouses au niveau des mains. Sydot est présenté comme un navigateur : une notion de voyageur s’en dégage. Sa forme reptilienne très primitive est un autre clin d’œil à Sy et Dorothea Barlowe, ces derniers ayant illustrés des livres sur ce thème. Le contraste entre l’organique et le technologique est à relever également, notamment via la cuirasse électronique. La thématique extra-terrestre de Sydot est parfaitement retranscrite dans ce concept art, annonçant une action figure pour le moins originale.
Dernier point remarquable concernant le concept art, et illustrant le souci du détail de Wayne Barlowe, la succincte biographie nous donnant des informations sur Sydot. Ce dernier apparaît bien comme un voyageur intergalactique ayant vécu sur la Terre. Une bienveillance se dégage du personnage via sa capacité curative. Le type de maladie qu’il peut soigner n’est cependant pas mentionné. J’évoquerai dans quelques lignes plus en détail la bienveillance et même l’aura humoristique du personnage.
Enfin, Sydot est présenté comme un communicateur entre l’espace et la Terre. Il est un point de contact direct avec Wayne Barlowe lui-même. L’idée est originale et s’inscrit à merveille dans la thématique de la science-fiction extra-terrestre.
Etude de style
Avant d’analyser le jouet dans sa version chrome, je souhaiterais, et ce uniquement durant quelques lignes, aborder le design pré-conceptuel de Sydot en évoquant certaines illustrations contenues dans le guide de Barlowe. En effet, si on examine les différentes créatures interprétées par le maître à la fin des années 70, on devine, en filigrane, ce que sera Sydot. J’ai sélectionné précisément un croquis qui me semble être le plus évocateur, bien que d’autres auraient pu être choisis sans difficultés.
Il s’agit du Salaman issu de l’oeuvre Wildeblood’s Empire de Brian M. Stableford. La créature très reptilienne, ou amphibienne selon les sensibilités, suggère parfaitement le design général de Sydot. La texture de la peau, avec un rendu sublimement organique, est également à mettre en perspective avec celle de notre navigateur spatial. La forme bipède humanoïde est à souligner.
Il serait aussi pertinent de se pencher sur l’illustration du Merseian. Je laisse le soin aux personnes intéressées d’effectuer leurs propres recherches. De belles découvertes sont à faire concernant les croquis de Wayne Barlowe.
Sydot The Supreme
L’action figure de Sydot est très originale, atypique, à l’instar de la licence Power Lords dans son ensemble. Très fidèle au concept art initial de Barlowe, le jouet relève le défi d’être très détaillé. Le head sculpt est superbe, très « humoristique », avec une mâchoire ainsi qu’une langue mobile soulignant un large sourire. Ce point est à mettre en symétrie avec la bienveillance relevée dans la biographie conceptuelle.
Le regard traduit également un certain flegme assez amusant via un travail de peinture très réussi. Côté accessoires on retrouve la paire de jumelles ainsi que l’arme. Si je me réfère à la version la plus largement commercialisée de Sydot, les jumelles sont grises tout comme l’armure. La peinture utilisée est mate sans particularités notables. Pourtant il existe une autre version de Sydot avec une armure chromée et des jumelles noires. Peut-on parler de variante ? Pas nécessairement.
La principale question, et la plus intéressantes à mon sens, est : quelle version est antérieure à l’autre ? Pour répondre, il faut se pencher sur les supports promotionnels Power Lords ainsi que sur l’histoire des jouets vintage d’une manière générale.
Variations, promotion et tirages
La première source à consulter lorsqu’on souhaite déterminer une identification de tirage c’est clairement les catalogues promotionnels. De manière générale, ces derniers comportent souvent des test-shots ou samples (à ne pas confondre avec les prototypes) illustrant la dernière forme du jouets avant production. Bien évidement entre la publication du support promotionnel et la production, des modifications sont susceptibles d’être effectuées (et c’est très souvent le cas).
Si je me réfère au catalogue promotionnel Power Lords Revell de 1983, Sydot apparaît avec des jumelles noires mais une armure grise non chromée. L’indicateur des jumelles noires comme dernière idée en date avant la production est à retenir. Là où les choses deviennent plus intéressantes, c’est si on consulte les cardbacks de la série 1 Power Lords. Un superbe artwork de Sydot le représente avec des jumelles noires ainsi qu’une armure particulièrement brillante.
A présent, évoquons de manière plus globale la production de jouets durant la décennie 80. On sait aujourd’hui qu’un soin particulier était généralement accordé aux premiers tirages des jouets. L’aspect qualitatif était un argument de vente avec un budget de production défini au départ. En fonction du succès de la gamme ou bien des bénéfices envisagés, il n’était pas exclu que les tirages suivants d’un même jouet soit moins aboutis, plus sommaires.
Un des meilleurs exemples est la licence des Maîtres de l’Univers. Les premiers tirages étaient clairement les plus soignés. Je pense spontanément au Hordak « white head » made in Mexico ou encore à sa version « red ribs ». Idem chez les Cosmocats avec un Mumm-Ra initialement produit bénéficiant d’un superbe rouge sanguin rapidement remplacé par une version « délavée ». Citons également les cartes « yellow border » Maîtres de l’Univers, plus tardives, avec un paintjob pour le moins approximatif.
Toutes ces remarques me conduisent clairement à penser que la version chrome de Sydot fut la première produite. Tout d’abord parce que la peinture chrome est très certainement plus chère qu’un gris classique. Les jumelles noires demandent une mise en œuvre supplémentaire là ou la version standardisée est de la même couleur que l’armure grise. La gamme Power Lords n’a pas rencontré un succès retentissant et par conséquent des mesures économiques restrictives ont certainement été appliquées pour la suite des tirages. Enfin en termes de disponibilité, la version chrome de Sydot est beaucoup plus difficile à acquérir.
Épilogue
Voilà ce que je peux dire modestement concernant cette très probable première édition chrome de Sydot. La licence Power Lords a marqué les esprits non pas en termes de vente et de succès mais plutôt à travers un style très écorché. J’ai eu des témoignages de parents qui ont volontairement boycotté la gamme de jouets à l’époque, la trouvant trop monstrueuse. La licence Skeleton Warriors avait connu le même phénomène aux Etats-Unis en 1994.
Pour revenir au sujet d’aujourd’hui, je n’ai pas abordé le packaging de Sydot par souci de lisibilité. J’ai également éludé sciemment les différentes éditions et même les légères variations en termes de paintjob. L’analyse a été condensée, notamment au niveau des exemples et de l’étude de style. Beaucoup de points restent encore à aborder concernant la production et la distribution des jouets durant les années 80. Le sujet est réellement passionnant.
Aussi je vous invite à laisser des commentaires avec des questions ou bien des remarques afin d’échanger et de faire vivre le magazine. Ce sera un réel plaisir d’interagir et de partager les idées ainsi que les connaissances de chacun. Un immense merci à tous pour vos lectures.
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jb
•5 ans ago
Excellent article ! Ca change de la course aux nouveautés ! Vivement les prochains !!!
Nicko
•5 ans ago
Merci beaucoup J.B. pour votre lecture ! Et merci également pour votre gentille appréciation. D’autres dossiers abordant les jouets de la décennie 80 sont en en cours d’écriture. J’espère pouvoir les publier de manière hebdomadaire (le samedi). Les Power Lords me semblaient tellement incontournables et comme vous le relevez, totalement désynchronisés des nouveautés. Ceci dit, il faut de tout pour tout le monde et c’est très bien ainsi.
L’approche des dossiers « vintages » sera essentiellement axée sur les périodes conceptuelles des jouets mais également sur les variantes et les différentes éditions. C’est un peu (et très modestement) ma marque de fabrique. Mais d’autres approches sont possibles et j’espère qu’elles verront le jour.
Une autre rubrique pour le mercredi est en projet. Elle concernera essentiellement les jouets des années 80 mais aussi 90. Vous en saurez plus très bientôt…
Merci encore pour votre lecture et vos gentils mots ! 🙂
Ryuzo
•5 ans ago
Encore un très bel article, haut dessus c’est le soleil ☝️👌.
J’espère te relire à nouveau.
Nicko
•5 ans ago
Merci mon Géronimo !
J’essai de faire du mieux possible avec les quelques connaissances que j’ai accumulé au fil du temps. C’est compliqué dans le sens où les informations à traiter sont nombreuses et il faut que l’ensemble reste lisible et fluide. J’espère également te retrouver ici à nouveau 🙂
Christophe
•5 ans ago
Le retour des articles de qualité où on apprend toujours quelque chose ! Vivement le prochain effectivement !
Bravo à toi Nicko pour ce travail abouti où comme toujours tu mêles l’histoire à la technique en gardant en filigrane la passion pour la gamme dont tu parles.
Merci également au site de proposer un vrai travail de qualité sur du vintage. Pour les nostalgiques de Dixième Planète 🙂
À bientôt!
Nicko
•5 ans ago
Merci infiniment Christophe pour ton très gentil message 🙂
Tu me surestimes beaucoup je pense lol Mais merci encore je suis très touché. J’espère que la suite sera qualitative, je ferai de mon mieux en tous cas. Il reste de nombreuses choses à aborder autour des jouets issus de la décennie 80.
Effectivement j’ai une tendance à évoquer les jouets à travers un prisme technique avec de l’histoire et de la symbolique. Je crois que je ne sais pas faire autrement tout simplement. Chacun son approche au final, toutes les mouvances ont quelque chose de singulier et d’intéressant.
Je suis heureux de participer à l’aventure FulguroPop. Ils me tolèrent avec mes histoires de slips, c’est déjà beaucoup ! 😀
A bientôt Christophe et merci encore.
Toykitch
•5 ans ago
Super article !
Et je pense que vu l’article tu es le Nicko que je connais. Si c’est le cas, c’est un grand plaisir de te relire.
Nicko
•5 ans ago
Merci mon Patounet !
Ta présence me fait extrêmement plaisir. J’espère te lire dans le mag régulièrement. Merci encore pour ton petit message 😀
Francis
•5 ans ago
J’aime bien la peinture chromée, et j’aime pas la peinture métallisé. Barlowe n’aurait pas travaillé sur Star Wars épisode 1 pour Jar Jar binks? A coup sur son travail le plus abouti !
Très bel article monsieur slip.
Nicko
•5 ans ago
Merci Francis ! J’essai de faire du mieux possible 🙂
Idem, ma préférence va à la peinture chromée. D’ailleurs les FHM ont repris ce code couleur (avec les jumelles noires) pour la version moderne de Sydot. Des hommes de goût ! lol
Le seul travail, à ma connaissance, de Wayne Barlowe pour la licence Star Wars fut la création de livres Pop-Up (2 il me semble).
Fabar
•5 ans ago
Bravo Nicko !!
C’est un superbe article très instructif etbien détaillé. Je ne connaissais pas ces figurines, mais il est toujours très intéressant
de savoir comment elles prennent naissance…du rêve, de la passion et du travail. J’ai aussi une préférence pour
la version chromée…comme pour les Gi Joe avec les versions « patrouille d’argent ».
Au plaisir de vous relire.
Nicko
•5 ans ago
Merci infiniment Fabien pour votre lecture ainsi que pour votre gentil message ! J’en suis très touché.
Effectivement les étapes conceptuelles sont fascinantes. En tous cas, c’est ce qui me fait vibrer depuis des années lorsque j’aborde les jouets des années 80, identifier les origines de ces derniers, les idées de départ, les concepts, les influences etc…
Il reste encore de nombreux thèmes à explorer ce qui suggère de nouvelles productions dans les semaines et mois à venir. Je l’espère en tous cas.
Merci encore pour votre message Fabien, au plaisir de vous relire également 🙂
KissFan
•5 ans ago
Je connais vraiment mal toutes les créatures, au demeurant fort singulières, de la gamme Power Lords. Content d’en apprendre plus sur ce curieux bonhomme qu’est Sydot, même si, personnellement, j’ai tendance à me méfier des gens qui sourient tout le temps!! L’article fait état d’une inspiration reptilienne ou ichtyenne à travers le personnage de Salaman, mais lorsque les produits Power Lords ont été commercialisés, j’étais bien en peine de leur trouver quelques attributs anthropomorphiques conventionnels contrairement aux Maîtres de l’Univers par exemple avec des figurines comme Buzz-Off ou Kobra Khan. Non, avec Power Lords, je trouve effectivement qu’on a à faire à plusieurs personnages atypiques avec des Arkuss, Disguyzor, et autre Tork la terreur tournante … Ils étaient « bizarres » ces persos. Avec eux, on rentrait dans un imaginaire qu’enfant je n’avais pas l’habitude d’explorer.
Nicko
•5 ans ago
La licence Power Lords, je pourrais en parler des heures. Par passion bien entendu, sans aucune prétention. C’est depuis quelques années la gamme de jouets qui me fascine le plus, bien au-delà des références convenues comme les Maîtres de l’Univers, G.I.Joe ou Transformers. Oui Pascal, les jouets Power Lords étaient dérangeants, atypiques, surréalistes, horrifiques. Beaucoup de termes conviendraient encore. Wayne Barlowe était en avance sur son temps. Il l’a toujours été d’ailleurs. Personne n’était prêt au début des années 80 à accueillir de telles créations, à les comprendre tout simplement.
Il est certain que les personnages zoomorphes des Maîtres de l’Univers sont « accessibles ». Et c’est une des raisons du succès intergénérationnel de la licence. La gamme de jouets Power Lords ne pouvaient pas fonctionner, aujourd’hui il est facile de le comprendre. Mais à l’époque, le choc fut frontal et je me souviens moi-même avoir été interloqué lorsque je découvris Raygoth et Tork pour la première fois. Ces jouets étaient à mon voisin, ils m’ont marqué de manière indélébile.
J’ai énormément écrit autour des guerriers extra-terrestres et il me reste encore beaucoup à faire. J’ai à disposition des documents conceptuels et des analyses qui seront publiés, je l’espère, dans quelques temps. Je ne sais pas si ça intéressera beaucoup de monde. Dans tous les cas, évoquer les Power Lords est un vrai plaisir.
KissFan
•5 ans ago
Partant d’un artiste qui conjugue science-fiction et en même temps une forme de réalisme fantastique, tellement son imaginaire est foisonnant et son trait précis, la gamme de jouets qui allait accoucher d’une telle implication allait sûrement être « à part » parmi les autres gammes disponibles à la même époque. Alors, à la question est-ce que ça intéressera beaucoup de monde, je ne sais pas: Sûrement une minorité qui recherchent des émotions que ne suscitent pas les thèmes les plus populaires. La force de la gamme Power Lords est qu’elle favorisait l’imaginaire plus que d’autres gammes, mais nombre d’enfants des années 80 n’étaient pas suffisamment prêts à sortir des sentiers balisés. C’est une gamme qui a fait l’objet d’un revival autour de 2014 il me semble. Quelque part, c’est qu’il y a des fans du thème. Y en a t-il beaucoup en France, autre question.
Mais de mon côté, découvrir quelques documents conceptuels m’intéresse. Je salue l’initiative du partage. Merci Nicko.
Nicko
•5 ans ago
Aux Etats-Unis je sais que la gamme suscite de l’intérêt. En France, je gage que oui, même si les références aux guerriers extra-terrestres sont très discrètes. Je partagerai toujours ce que j’ai sous la main, que ce soit des visuels de jouets ou bien des documents relatifs à ces derniers. Merci à toi Pascal pour tes messages, ton intérêt et ta lecture.
KissFan
•4 ans ago
A l’occasion du salon Toys Normandy de Cherbourg qui s’est déroulé le w-e des 26 & 27 octobre dernier, j’ai acheté auprès de Dédé Krypton le premier comics Powerlords paru aux éditions Artima DC Colors. Etat moyen de l’ouvrage broché mais pour le prix tout doux de … 1 euro, je n’ai pas hésité histoire de découvrir la transcription de ces jouets en comics.
Fondamentalement, le talent de Wayne Barlowe qui a accouché d’un imaginaire vaste et qui laisse pantois (au hasard, son œuvre Precursor, avec cette gigantesque créature aux membres effilées comme Arkuss et qui sort de l’océan) est ici « victime » d’un univers space opera plus codifié, avec quelques séquences que j’ai adorée comme la traversée de diverses dimensions pour trouver la Source (un florilège de visions démoniaques dans l’esprit des illusions crées par Zanthor dans l’épisode Les disques d’or de la connaissance des Maîtres de l’Univers). J’aime également beaucoup la sensation de puissance dégagée par Adam Power à la page 63. Pour revenir à Sydot, c’est un peu le Gwildor, le Zozo ou encore le Snarf de l’histoire: de vraies qualifications combinées à un comportement un peu loufoque et un aspect qui le décrédibilise. Arkuss, je cite, le caractérise ainsi: » Il n’est qu’un petit moucheron froussard avec une grande queue et une grande gueule ». Sic! Rassure-moi Nicko tu ne t’es pas reconnu là-dedans quand tu as choisi Sydot comme première figurine pour traiter de la gamme Power Lords dans FulguroPop ? 😛
Nicko
•4 ans ago
Tu sembles t’intéresser d’avantage aux Power Lords Pascal. C’est une bonne chose.
Il existe trois Comics officiels relatant les aventures des guerriers extra-terrestres. Je t’encourage à acquérir les deux suivants. Je te recommande également la petite BD promotionnelle française « Guet-Apens sur Zuyara-7 ». Au-delà de la petite histoire qu’elle contient, tu pourras y contempler deux pages publicitaires évoquant notamment l’exceptionnelle série 2 des jouets Power Lords avec la mention « nouveautés ». Cette bande dessinée est assez peu courante et il est difficile de la trouver en excellent état.
Oui, dans les comics Power Lords les codes traditionnels récurrents concernant les différents profils de personnages sont bien là. Sydot est effectivement le « zouave » de service, avec des interventions quasi systématiquement humoristiques. C’est amusant que nous échangions à propos de cette particularité car pas plus tard qu’il y a deux jours, j’ai visionné de nouveau le film Conan le Destructeur. A la fin de ce deuxième opus, lorsque Dagoth vient d’être tué par Conan, le très amusant (et peureux !) Malak vient prendre la pose à côté de la dépouille du monstre comme s’il venait de le combattre.
Les jouets Power Lords conservent une aura horrifique et atypique car l’absence de support animé a contribué à préserver cette dimension. Et c’est très bien ainsi. C’est aussi ce qui rend ces jouets atypiques, marginaux.
Je te rassure Pascal, je ne me suis pas reconnu dans la phrase d’Arkuss lol Enfin pas en totalité 😛 ! Ce qui m’aurait ennuyé c’est si les adjectifs avaient été redistribués ainsi « Il n’est qu’un grand moucheron froussard avec une petite queue et une petite gueule » lol
KissFan
•4 ans ago
Oui, je pense que si j’ai l’occasion de mettre la main sur les autres comics, je les achèterai. Vraisemblablement aux beaux jours l’année prochaine au moment des vide greniers, il y a régulièrement des professionnels avec des bacs de comics, je regarderai. Ce premier numéro, pour un euro, je l’ai acheté vraiment pour découvrir l’histoire davantage que dans un esprit de collection, car question état de conservation de l’objet, comme la plupart des jouets loose observés sur les stands à l’occasion de Toys Normandy, on peut trouver mieux avec de la patience. Concernant les jouets eux-mêmes, je n’ai fait aucune recherche autour de la gamme Power Lords. Mes horizons de collectionneur s’élargissent déjà à d’autre thèmes comme Tortues Ninja, voire Dino Riders (dans ce second thème, un blister avec un extraterrestre à tête bleue de « requin marteau » et un représentant de dino en boîte neuve avec rabat m’iraient très bien en guise d’échantillon de la gamme, même si ce n’est pas à l’ordre du jour immédiat). Par contre, le thème vintage, tendance du moment sur le site, à savoir G.I Joe, celui-là je laisse le soin bien volontiers à d’autres de s’immerger dedans. C’est vraiment une gamme, pourtant populaire, à laquelle je suis hermétique. Mais c’est bien que le site s’adresse à tous les goûts.
Nicko
•4 ans ago
Effectivement il en faut pour tous les goûts. Prends quand même le temps de lire les revues des boites vintages que j’ai rédigé ces dernières semaines. Tu découvriras peut être des qualités aux jouets G.I.Joe que tu ne soupçonnais pas. En tous cas si tu aimes des licences comme Dino-Riders, Visionaries ou encore M.A.S.K., tu devrais trouver un intérêt équivalent aux jouets G.I.Joe. Les artworks des boites, les design originaux, la jouabilité sont autant de points remarquables.
Mais je respecte parfaitement ta sensibilité et loin de moi l’idée de te convaincre maladroitement. Je sais que tu t’intéresses à beaucoup de choses donc peut être qu’un jour cette ouverture d’esprit te conduiras à apprécier d’avantage les héros sans frontières 😀
A titre compensatoire, ce mercredi tu auras l’occasion de lire une production qui te parlera d’avantage que celle d’hier 😉