Pour commencer la semaine sous le signe de la bonne humeur, je vous propose de redécouvrir une séquence humoristique extraite du film Les Bronzés font du ski (Patrice Leconte, 1979). Ce second volet relatant les aventures de la célèbre troupe du Splendid est tellement drôle. Les séquences se succèdent autant que les rires et, à titre personnel, je revois toujours très volontiers ce film.
Plusieurs scènes sont désormais inscrites au Panthéon de l’humour : le repas avec la fougne, l’épaule démise de Nathalie (Josiane Balasko), le planté de bâton, le refuge avec les italiens etc… les références sont encore nombreuses. Aujourd’hui je n’ai pas pu résister au plaisir d’évoquer avec vous la séquence de la liqueur d’échalotte relevée au jus d’ail. Je crois qu’on ne s’en lasse pas.
J’attire votre attention concernant les premières secondes de l’extrait que j’ai mis en lien ci-dessous. Regardez comment Jean-Claude Dusse (Michel Blanc), dont le visage est parsemé de rougeurs suite à la dégustation de la fougne, s’agrippe à la manche de Popeye (Thierry Lhermitte). On ressent tout le désarroi, la souffrance, la détresse et l’épuisement à travers un superbe jeu d’acteur.
La fameuse liqueur et son crapaud ont donné du fil à retordre à l’équipe de tournage. Selon une interview de Patrice Leconte que j’ai retrouvé, de nombreuses prises ont été nécessaires pour boucler la scène, environ une vingtaine. Les fous rires étaient contagieux, notamment pour l’équipe de tournage.
Plusieurs allégations circulent en indiquant que la bouteille contenait de la véritable liqueur avec bien entendu un faux crapaud à l’intérieur. Rien n’est certain mais si cette supposition est avérée, j’imagine que l’alcool a possiblement contribué au réalisme de la scène.
Pour l’anecdote, j’ai vécu une situation similaire, à la montagne, dans le département de l’Ain, mais avec de l’alcool de vipère. Je n’oublierai jamais la gentillesse des paysans locaux qui nous ont accueilli mais aussi cette bouteille avec le serpent immergé à l’intérieur. Plusieurs particules étaient en suspension dans un liquide très légèrement jaunâtre. J’ai réussi à m’extraire de l’assemblée avec mon verre que j’ai discrètement versé à l’extérieur. Plus rien ne repoussera jamais là où le liquide a atterri !
J’espère que cette petite parenthèse cinématographique et humoristique vous aura plu. En ces temps difficiles, sombres, il est capital, de temps en temps, de rires entre copains. Merci à tous pour vos lectures.
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Blaster
•4 ans ago
Que de souvenirs dans cette scène, merci Nicko.
C’est assez drôle qu’on la retrouve dans deux productions du Splendid en 1979 : les Bronzés font du ski au cinéma et le Père Noël est une ordure au théâtre.
Nicko
•4 ans ago
De rien avec plaisir 🙂
Oui j’ai lu ça. La scène était initialement, de ce que j’ai compris, dans la pièce de théâtre. Elle a été réutilisée pour le film.
Cobra083
•3 ans ago
Magnifique Nicko ! Quel beau remède que l’humour pour sortir un tant soit peu de cette morosité, que dis-je, de cette horreur visuelle et verbale que nous subissons trop régulièrement. Le Splendid est un choix de luxe, du haut de gamme assorti d’un humour acide, presque noir, nous ne sommes même plus dans un clair-obscur mais bien dans une réalité à peine déguisée pour mieux nous faire avaler nos propres travers. J’avoue me délecter de ce genre de comédie où la naïveté n’est plus de mise, où la répartie frappe juste et à la vitesse d’une balle de tennis après un smatch. L’humour en devient presque un prétexte.
L’exemple de « la fougne » moi comme tout le monde m’a laissé un souvenir indélébile, la mécanique est imparable, et le réalisateur comme les acteurs sont à leur apogée artistique, un état collectif qui ne sera reproduit que très peu de fois finalement.
Comme toi Nicko je ne peux m’empêcher de me fendre la poire en deux quand je retombe dessus, quand quelque chose est bon, il le reste pour toujours.
Nicko
•3 ans ago
Merci Jérôme pour ce message d’une justesse sans équivalent. Tu as parfaitement attrapé au vol l’esprit humoristique de l’équipe du Splendid. Je te rejoins également sur l’importance de l’humour, de la dérision, du pastiche qui sont une occasion de rire de nous-même mais peut-être également de nous améliorer 🙂
ortk
•3 ans ago
Ce film mais ce film. Toutes les 5 minutes, ils sortent un expression qui est devenue populaire et qui ressort dans la vie réelle. Surtout quand toi même tu as eu la chance de connaître les sports d’hiver des années 80-90.
Cette scène est elle aussi très particulière. Elle est l’équivalent d’une bataille finale de film de guerre ou de super héros. Nous avons passé tout le film ( voir les 2 films) à nous régaler des aventures des uns et des autres, par paquets de 1, 2 ou 3 acteurs chacun leur tour. Et là, pour le final, toute la bande est réunie, toute et ils vont tous nous faire rire. Chacun aura son préféré mais ils sont tous là à jouer leur rôle en même temps. C’est l’apothéose parfaite.
Nicko
•3 ans ago
Une vision pertinente du film et du patrimoine qu’il a laissé !
ayorsaint
•3 ans ago
Qui n’est jamais allé au ski en fredonnant Just Because of You franchement ?
Ce film je l’ai vu petit, je l’ai revu à la fac de sport avec les potes quand on avait nos cessions ski. Des dizaines de fois à tel point qu’on connaissait les répliques par cœur. LE monument de la comédie française dans mon cœur c’est lui.
Merci Nicko pour ce moment de rire. Je retiens pour ma part encore plus la fameuse tirade « est possible votre ami pas regarder par la fenêtre… » suivi du « je sais pas ce qui me retiens de lui casser la gueule ? » « La peur peut être…«
Nicko
•3 ans ago
« Ca doit être ça ! » Lol
De rien, avec plaisir 🙂
KissFan
•3 ans ago
Dans les Bronzés, moi c’est le personnage de Jean-Claude Dusse que j’adore, son physique, son caractères, ses réparties, … C’est l’un des personnages du cinéma français qui m’a fait le plus rire. J’ai également adoré cette parodie avec Stallone: https://www.youtube.com/watch?v=f11uA6sjzgw
Nicko
•3 ans ago
Idem Pascal, Jean-Claude Dusse reste de loin mon personnage favoris, pour de multiples raisons d’ailleurs qui rejoignent les tiennes : son physique, le jeu d’acteur de Michel Blanc qui est incroyable, les expressions etc… Merci pour ton lien, je vais regarder ça 🙂