Kaamelott, un livre d'histoire : la critique du livre

C’est la critique d’un livre un peu érudit qu’on vous propose de découvrir aujourd’hui. Kaamelott, un livre d’histoire vient de sortir chez Vendémiaire. L’ouvrage collectif se veut une critique historique, mais raisonnée de la série. Sous la plume (le clavier ?) de plusieurs historiens spécialistes du moyen-âge et de ses représentations, on découvre moins une liste d’anachronismes que l’intelligence et l’érudition de l’auteur de la série.

L’ouvrage est collectif, chaque auteur livre sur un sujet particulier une analyse plutôt académique des sujets évoqués dans la série d’Alexandre Astier. La quête du Graal, les personnages à contre emploi, la géographie autant que les jeux et les arts sont passés à la moulinette de la recherche historique.

Comme dit précédemment, si les auteurs pointent les anachronismes (comme les armures de plates ou les querelles religieuses), ils s’appuient surtout sur la représentation que Kaamelott donne du moyen-âge. En cela, la série fait partie du médiévalisme, un genre très en vogue depuis le XIXème siècle. Il propose une interprétation moderne de la période médiévale.

Kaamelott : une somme littéraire et historique

Pour écrire Kaamelott, Alexandre Astier à puisé dans la plupart des sources classiques écrites pour la plupart au XIIème siècle et revisitées dans les romans de chevalerie des siècles plus tard. Las, la “réalité historique du roi Arthur” le situe au tout début du haut moyen-âge, c’est-à-dire à la jonction avec l’antiquité.

De ce fait, les différentes séquences de la période historique du moyen-âge se mélangent. Des chevaliers en armures du XVème siècle côtoient des légionnaires romains (eux-même curieusement vêtus pour la période de la chute de Rome) et combattent à la fois des Vikings (du VIIIème au XIème siècle) et les Huns d’Attila (mort en 453). Mais tout cela n’émeut pas le spectateur qui trouve, comme dans les récits des chevaliers de la table ronde, une vraisemblance.

Kaamelott, le royaume de la vraisemblance

Il faut dire qu’Alexandre Astier met le paquet côté vraisemblance. Aussi paradoxal que cela puisse sembler pour une œuvre qui mise énormément sur l’absurde.

A force de références artistiques, historiques, militaires, linguistiques, Alexandre Astier met en décalage ses personnages avec le monde dans lequel ils sont supposés évoluer. Souvent à contre emploi, les personnages les plus importants de la matière arthurienne prenne une nouvelle dimension, comique et surtout plus humaine.

On rit en regardant Kaamelott, on sourit en lisant ce livre d’historiens fans de fantasy. Et on a de nouveau envie de revoir Kaamelott…